The Blvck Sun || The Blood Moon

Liste des groupes Deathcore A Wake In Providence The Blvck Sun || The Blood Moon
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16/20
Nom du groupe A Wake In Providence
Nom de l'album The Blvck Sun || The Blood Moon
Type Album
Date de parution 29 Mars 2019
Style MusicalDeathcore
Membres possèdant cet album10

Tracklist

1.
 I, Adversary
 02:16
2.
 Sworn Adherent
 05:22
3.
 The Impure
 04:00
4.
 A Cataclysmic Eternal
 04:28
5.
 Oblivion (ft. Mark Poida)
 04:00
6.
 A l'Aube De l'Enfer
 04:04
7.
 The Blvck Sun |
 04:49
8.
 The Finite Infinite
 04:14
9.
 Discipuli Autem Tenebris
 03:57
10.
 |The Blood Moon (ft. CJ McMahon)
 04:27
11.
 Behold, Thy King
 06:00

Durée totale : 47:37

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A Wake In Providence


Chronique @ Groaw

01 Mai 2019

Deux astres macabres pour un album scintillant

L’évocation du terme « core » pour la scène death n’apparait plus ces derniers temps comme étant une dénomination méliorative. La plupart réduisent ce genre comme étant une musique dénuée de toute extravagance, juste là pour impressionner la foule et miser sur la lourdeur avec des breakdowns entendus mille fois, des blasts beats devenus bien trop prévisibles, des vocaux étant destinés à rester carabinés, une orchestration linéaire, sans la moindre once de stupéfaction ou encore avec une prépondérance des percussions demeurant bien trop importante.

Difficile de contester tous ces propos tant certaines formations ont poussé cette évidence à leur paroxysme. Thy Art Is Murder, Born Of Osiris, Oceano n’en sont que des exemples, les petits artistes ne dérogeant pas à cette règle. Fort heureusement, une jeune génération commence à faire surface et propose des alternatives à ce Deathcore devenu grotesque : blackened, mélodie, technique ou encore symphonie ont peu à peu fait leur apparition, certains ayant déjà atteint une certaine notoriété, là où d’autres sous-genres restent encore inconnus du grand public.

A Wake In Providence ne fait pas véritablement parti de ces jeunes prodiges, encore moins de ces expérimentateurs aguerris. Il y a un peu moins de deux ans, le trio sortait son premier EP Insidious : Phase II, une première pièce offrant un mixage absolument affreux alors qu’il ne s’agissait même pas d’autoproduction et restant dans les principes de base du deathcore. Mais avec une line-up ajustée avec le départ de Will Ramos au chant, remplacé par Adam Mercer (Entombed In The Abyss), il s’agit maintenant pour nos musiciens d’avoir appris de leur erreur et de proposer, avec leur premier full-length The Blvck Sun || The Blood Moon, un résultat bien plus convaincant.

Les premiers instants acoustiques, presque solennelles de l’outro I, Adversary donnent déjà un premier aperçu de cet album. Le trio ne semble plus se contenter d’un deathcore traditionnel et commence déjà à se forger une identité un peu plus propre en mélangeant black metal et deathcore. Le breakdown d’outre-tombe qui suivra et ce jeu de grattes assez peu commun donneront un effet assez déstabilisant.

Même si les influences funèbres sont omniprésentes, le groupe n’en a pas oublié ses origines en gardant une certaine impétuosité, comme le montre le morceau suivant Sworm Adherent. Le titre apporte une véritable technicité et, dans un certain sens, se montre un peu mélodique. Le solo et le double breakdown montrent une facette bien plus ravageuse et permanente. Tout comme l’outro, le groupe offre une coupure brusque pour amener un nouveau breakdown, nous plongeant dans un certain malaise.

Sur tous ces aspects, la comparaison avec Lorna Shore est indéniable, tant l’instrumental, le vocal, les dynamiques, la batterie hâtive se montrent très proches. Il est d’ailleurs intéressant de voir que les deux formations sont sous le même label, ce qui peut expliquer cette ressemblance frappante.

The Cataclysmic Eternal en est sans doute la plus belle preuve, le breakdown ayant des allures de Flesh Coffin. Mais A Wake In Providence ne s’est pas contenté de copier son compère et propose du chant clair avec son second vocaliste, également guitariste D’Andre Tyre dans deux de ces morceaux : Oblivion et The Blvck Sun.

Oblivion se veut avoir un chant clair assez discret, ne prenant pas l’ascendance sur l’ensemble du vocal. On se réjouira également d’entendre un peu de claviers pour un peu plus de mélodicité. Sur The Blvck Sun, le constat sera moins divertissant car ce vocal durera le temps des refrains, sans rien apporter, en ayant été placé un peu à la va-vite. Même l’instrumental ne se montrera pas si impressionnant, en comparaison des précédents morceaux.

Contrairement à sa première toile, notre trio ne propose que deux featurings : Oblivion avec Mark Poida (Aversions Crown, I, Valiance) et The Blood Moon avec Cj McMahon (Thy Art Is Murder). On est pleinement rassuré que Cj McMahon propose une prestation vocale bien plus travaillée et variée que sur ces travaux actuels, en parfaite adéquation avec le chant d’Adam. Behold, Thy King, titre le plus long de l’opus (six minutes, assez rare pour être souligné) vient conclure cette galette d’une main de fer en proposant une véritable leçon de savoir-faire en ce qui concerne la malveillance et où l’atmosphère lugubre sera véritablement régulière.

Le trio aura fait des progrès impressionnants en aussi peu de temps. Le mixage est bien plus plaisant et les percussions se veulent nettement plus agréables qu’à l’accoutumé. Le travail vocal, jouant entre les graves et les aigus, allant même parfois dans les pig squeals est bien plus hétérogène et diversifié. L’ambiance sinistre vient compléter d’une bien belle façon un deathcore menaçant, sans que l’un se voit véritablement en retrait par rapport à l’autre. Il est si dommage maintenant que tous les morceaux gardent, à quelques variations près, ce schéma, ce qui attenue l’enthousiasme et fait perdre l’effet de surprise.

The Blvck Sun || The Blood Moon reste néanmoins un excellent opus qui vient se placer parmi les meilleures surprises en ce qui concerne la scène core depuis quelques temps, deux astres macabres pour un album scintillant. Il est assez stupéfiant de voir à quel point ce second album balaye totalement les mauvaises impressions du premier disque. Il ne reste plus qu’à espérer que A Wake In Providence puisse s’améliorer et proposer quelque chose d’encore mieux d’ici quelques années.

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